La pouponnière du sport mécanique luxembourgeois

Damien Borges-Marques (Photo: Dan Thilmany Photography)


Le karting offre l’avantage que le permis de conduire n’est pas requis. C’est donc la scène idéale pour les jeunes pilotes. Mais comment peut-on entrer dans le monde du karting ? Quel est le prix ? Pour répondre à nos questions, nous avons contacté Mike Weis, fondateur de l’équipe luxembourgeoise Weis Kart Racing, par laquelle est passé Dylan Pereira, pour ne citer que lui.

Propos recueillis par Andy Foyen
Photos: Dan Thilmany Photography et Henri Schwirtz

Commençons par le commencement. Comment êtes-vous entré dans l’univers du karting ?
J’ai grandi dans les environs de Mondercange. On a commencé à louer des karts sur la piste de Mondercange et on regardait avec envie ceux qui avaient un kart de compétition. Alors on a embêté les parents jusqu’à ce qu’ils nous en offrent un également. J’ai reçu le mien en 1996 et j’ai roulé jusqu’en 2000. En 2004, nous avons décidé de créer Weis Kart Racing. Nous avons eu dès le début de très bons résultats avec Eric Siebenborn. Il s’est qualifié pour la finale du Championnat d’Europe en 2009 et il avait terminé à la quatrième place du général du Championnat de France junior l’année d’avant. Depuis, Kim Longhino, qui roule toujours pour nous, a également terminé quatrième de ce même championnat. Nous avons aussi été chercher le titre de Champion du Grand Est et de Luxembourg. L’année dernière, nous avons obtenu la double couronne Luxembourg - Grand Est dans les catégories cadet et junior avec Sam et Lynn Even. Mais en octobre, ils ont changé d’équipe. 

Imaginons que je sois un jeune de douze ans ou moins et que je veuille commencer le karting. Que dois-je faire ?
Tout d’abord, il faut qu’il y ait un gros soutien des parents. Faire du karting demande non seulement de l’argent, mais aussi beaucoup de temps. Il faut également être certain que l’enfant se passionne pour ce sport. J’ai connu beaucoup de cas où c’étaient les parents qui poussaient leur enfant à faire à tout prix du karting, bien que l’enfant lui-même préfère faire autre chose. Il faut leur donner la chance d’exprimer ce qu’ils veulent. Les forcer n’est certainement pas la bonne méthode. Il faut que ça leur fasse plaisir. Dans un premier temps, il ne faut même pas nécessairement les coacher. Il faut les laisser rouler comme bon leur semble pour qu’ils engrangent un maximum de plaisir. C’est dans une deuxième phase seulement qu’on peut commencer à viser une performance.

La famille du Weis Kart Racing (Photo: Henri Schwirtz)

En parlant de budget, combien d’argent faut-il prévoir pour faire une saison ?
Le karting, comme tout autre sport mécanique, n’est pas un sport bon marché. Nous en sommes conscients. Mais nous mettons tout en œuvre pour réduire les coûts. Les pilotes qui roulent pour avoir des résultats, et pour qui le moindre dixième compte, changent chaque année de kart. Nous en profitons donc pour installer une tournante. Les novices n’ont pas besoin d’une machine à la pointe de la technologie et achètent en occasion les karts des autres pilotes. De cette manière, on parvient à réduire les coûts pour un pilote novice à 4000 euros environ, soit 2000 euros pour le kart et 2000 euros pour tout le reste. Au contraire, un pilote aguerri qui vise des résultats sur les grandes courses doit avoir un kart à la pointe du développement et le budget s’en ressent. On parle à ce moment-là de 20000 euros par saison.

Justement, parlons de vos pilotes pour 2020. Après une saison 2019 convainquante, quelle sera la composition des pilotes de l’équipe pour cette nouvelle saison ?
Nous comptons dans nos rangs treize pilotes cette saison. Parmi eux, on retrouve en catégorie cadet Pol Leytem, qui est allé chercher sa première victoire la saison dernière, Lenny Kieffer et Olivier Poeckes.  Dans la plus petite catégorie d’âge, les minimes, nous avons une nouvelle recrue, Liam Daalder. Il disputera sa toute première saison. On a deux juniors, Finn Knebler et Damien Borges-Marques. Enfin en sénior, Zoé Knebler et Kim Longhino défendront nos couleurs. Pour ceux qui disputeront leur première saison, le seul objectif est d’engranger de l’expérience pour pouvoir disputer les podiums dans le futur. Cependant, pour un pilote comme Pol Leytem, nous espérons qu’il s’adjugera la Ligue Grand Est et le Championnat de Luxembourg et qu’il fasse un Top 15 au Championnat de France. On attend la même chose d’un Damien Borges dans la catégorie junior. En sénior, nous espérons évidemment que Zoé Knebler continuera sur la lancée de son podium sur une manche du Championnat de France féminin. Mais elle fera cette année son bac. Elle disputera donc la première course du championnat avant de se consacrer à ses études et de revenir fin juin pour s’aligner sur des courses plus réputées. Kim et elle ambitionnent tous les deux de disputer les Championnats du Monde.

Avant de clôturer cet article, nous tenons à souhaiter un prompt rétablissement à Maxime Furon-Castelain qui s’est fracturé le pouce ce weekend lors d’une course à Lonato del Garda en Italie.

Lenny Kieffer (Photo: Dan Thilmany Photography)


Les résultats

WSK Supermaster (Karting), Lonato del Garda, Italie
Mini
9.           Guillaume Bouzar                          (Parolin Racing Kart)
Catégorie OKJ
79.         Maxime Furon-Castelain              (Forza Racing)


Le programme du weekend

Rallye van Haspengouw
N°5        Grégoire Munster & Louis Louka              Hyundai i20 R5
N°29      Charles Munster & Antoine Podgorny    Opel Adam R2



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